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L' Ile d'Yeu en Bretagne testera-t-elle un bus électrique pile à hydrogène ?

Pendant dix jours, la commune de l'Ile-d'Yeu teste un bus 100 % électrique sur ses cinq lignes.

À l'issue de cette période d'essai, le conseil municipal examinera si le modèle correspond aux besoins

Premier point à vérifier sur le terrain : son gabarit. Avec ses 9 m de long, soit 2,20 m de plus que les Bus actuels, ce véhicule peut-il circuler aisément dans l'île ? 

Au bout d'une matinée de conduite, Julien Merceron, chauffeur, en doute. « Il faut compter avec une certaine période d'adaptation au changement », remarque Alexandre Lombard, responsable commercial de PVI.

Avec ou sans pile à hydrogène ?
Une chose est sûre : ce bus électrique ne passe pas dans le centre de Saint-Sauveur, sur le circuit actuel des lignes 4 et 5. Sur les autres lignes, quelques virages s'avèrent délicats. 

Le véhicule peut accueillir une cinquantaine de passagers, dont la moitié assise. Il s'abaisse à l'arrêt pour faciliter leur montée et descente. Il comporte aussi une rampe d'accès pour les personnes en fauteuil roulant. 

Vincent Girard, directeur de la régie ID Bus, regrette qu'il fasse 2 m de trop...

Avec 170 kW d'énergie embarquée, le bus de PVI a une autonomie de 150 à 160 km en exploitation, ce qui serait suffisant pour l'île. La recharge des batteries, qui dure sept à huit heures, peut se faire durant la nuit. « Ce test permettra aussi de voir s'il est intéressant ou non de doter le bus électrique d'une pile à combustible, indique Michel Charuau, adjoint chargé du développement économique.

Dans sa version « pile à hydrogène », des batteries électriques d'une puissance de 85 kW suffiraient. L'autonomie serait fortement augmentée et la recharge en hydrogène ne nécessiterait que quelques minutes. Cela offrirait plus de places pour les passagers. Le bus aurait davantage d'autonomie, ce qui permettrait, par exemple, de l'équiper d'une climatisation ou d'un chauffage. Mais est-ce une nécessité ? Celle-ci peut augmenter la consommation d'électricité de 15 à 20 % », précise le représentant de PVI.

Néanmoins ERH2-Bretagne tient à préciser que le véhicule version avec prolongateur d'autonomie pile à hydrogène intègre un pack batteries de 85 kWh et une pile à hydrogène développée en collaboration avec Symbio FCell. Comme tous les modèles électriques, ce véhicule n'émet aucune particules fines ou polluants atmosphériques à l'usage, seulement de la vapeur d'eau produite par l'hydrogène.

L'utilisation de la pile à hydrogène permet au véhicule d'atteindre une autonomie combinée de 250 kilomètres en conditions réelles d'exploitation, soit 100 kilomètres de plus que la version standard.

Subventionné par le ministère de l'Écologie, l'investissement dans un bus électrique fait partie des projets communaux destinés à atténuer les effets du changement climatique. « Le transport est le premier poste émetteur de gaz à effet de serre sur l'île, selon les données issues du bilan carbone de la commune », rappelle Samuel Le Goff, chargé de mission transition énergétique.

 

Source: article de Ouest France du 26 juillet 2016, amélioré (notamment sur les capacités de la version hydrogène)

Site internet de PVI: http://www.pvi.fr/